EN

FAQ

1. Qu'est-ce que le PEICA?

Le Programme pour l’évaluation internationale des compétences des adultes, ou PEICA, est une évaluation internationale des compétences de base en traitement de l’information qui sont requises pour participer à la vie économique et sociale des économies avancées du XXIe siècle.

Le PEICA, initiative de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), fournit une enquête hautement détaillée qui porte sur les compétences en littératie, en numératie et en résolution de problèmes dans des environnements technologiques (RP-ET) chez les adultes âgés de 16 à 65 ans, dans plus de 40 pays et régions infranationales, avec l’ensemble des provinces et des territoires du Canada. Ces compétences essentielles servent de base au développement d’autres aptitudes, d’un ordre plus élevé, qui sont nécessaires pour la vie à la maison, à l’école, au travail et dans la collectivité.

2. Quels renseignements le PEICA recueille-t-il?

L’enquête du PEICA se compose de trois parties principales : une évaluation directe des compétences, un questionnaire contextuel et un module sur l’utilisation des compétences.

  • L’évaluation directe des compétences examine individuellement la maîtrise de trois compétences essentielles : littératie, numératie et RP-ET. Chaque compétence est mesurée selon un continuum qui a été divisé en différents niveaux de compétence, pour faciliter l’interprétation des résultats.
  • Le questionnaire contextuel situe dans leur contexte les résultats de l’évaluation des compétences. Il permet de classer les résultats des participantes et participants selon un éventail de facteurs qui influent sur les résultats obtenus pour les compétences (p. ex., âge, scolarité, situation d’emploi).
  • Le module sur l’utilisation des compétences recueille des renseignements auprès de toutes les répondantes et de tous les répondants sur la manière dont ils utilisent diverses compétences au travail et dans la vie quotidienne. Il examine des compétences cognitives, par exemple en lecture ou en informatique, et des compétences non cognitives, dans des domaines comme les interactions sociales, la coopération, l’apprentissage, l’organisation et la planification, ainsi que les activités physiques/motrices.

3. Comment ces renseignements ont-ils été recueillis?

L’enquête du PEICA a été menée par Statistique Canada au nom du Conseil des ministres de l’Éducation (Canada), d’Emploi et Développement social Canada (EDSC, anciennement RHDCC) et des autres partenaires.

Plus de 27 000 adultes de tout le pays, âgés de 16 à 65 ans, ont participé à l’enquête informatisée par l’entremise d’entrevues à domicile entre novembre 2011 et juin 2012. Une version imprimée a été fournie à un petit nombre de répondantes et répondants, qui avaient choisi de ne pas remplir l’enquête à l’ordinateur ou qui en étaient incapables. Les échantillons ont été choisis en nombre suffisamment grand pour fournir des résultats statistiquement fiables non seulement pour le Canada dans son ensemble, mais aussi pour chaque province et chaque territoire. En outre, les peuples autochtones, les personnes immigrantes et les populations de minorités de langue officielle ont fait l’objet d’un suréchantillonnage, afin d’obtenir des renseignements détaillés sur ces groupes.

Les participantes et participants ont répondu à l’enquête en français ou en anglais.

Le prochain cycle de collecte de données du PEICA doit avoir lieu en 2021 et le travail de recherche-développement a déjà commencé.

4. Qui a financé le PEICA?

Au Canada, le PEICA a été financé par les partenaires suivants :

  • Emploi et Développement social Canada;
  • le Conseil des ministres de l'Éducation (Canada), au nom des ministères responsables de l'éducation dans les 13 provinces et territoires;
  • l'Agence canadienne de développement économique du Nord;
  • Citoyenneté et Immigration Canada;
  • Affaires autochtones et Développement du Nord Canada;
  • l'Agence de la santé publique du Canada.

5. Quels pays ont participé au PEICA?

Pays participants

Participants à la première vague (2008–2013)   Participants à la deuxième vague (2012–2016)   Participants à la troisième vague (2016–2019)  
 Allemagne, Australie, Autriche, Belgique (Flandre), Canada, Corée, Danemark, Espagne, Estonie, États Unis, Fédération de Russie, Finlande, France, Irlande, Italie, Japon, Norvège, Pays-Bas, Pologne, République slovaque, République tchèque, Royaume-Uni (Angleterre et Irlande du Nord), Suède  Chili, Grèce, Indonésie, Israël, Lituanie, Nouvelle Zélande, Singapour, Slovénie, Turquie  Équateur, États-Unis, Hongrie, Kazakhstan*, Mexique, Pérou

6. Pourquoi la taille d’échantillon du Canada est-elle plus grande que celle de beaucoup d’autres pays?

Le Canada est un pays diversifié qui se compose de deux langues officielles; d’une population autochtone considérable; de 13 provinces et territoires; et d’une vaste population immigrante. Comprendre véritablement la capacité de notre pays nécessite plus qu’un aperçu pancanadien.

Les tailles d’échantillon plus petites utilisées par de nombreux pays permettent seulement d’acquérir une compréhension à l’échelle nationale. Au Canada, les politiques d’éducation sont élaborées et décidées à l’échelle provinciale et territoriale; par conséquent, un plus grand échantillon est requis pour obtenir des résultats statistiquement fiables au sein de chaque instance.
En outre, le Canada a procédé à un suréchantillonnage pour les peuples autochtones, les personnes immigrantes et les populations de minorités de langue officielle afin de mieux comprendre les niveaux de compétence au sein de ces populations.

7. Qu'est-ce que la littératie?

La littératie est plus que la simple lecture de mots sur une page ou un écran. Dans le cadre du PEICA, la littératie est définie comme la capacité « de comprendre, d'évaluer, d'utiliser et de s'approprier des textes écrits pour participer à la société, réaliser ses objectifs et développer ses connaissances et son potentiel ». Cettedéfinition met en relief l'éventail de processus cognitifs qu'englobe la littératie : elle souligne que la littératie s'étend bien au-delà des compétences en décodage ou en compréhension de textes, pour mettre l'accent sur leur utilisation adéquate en contexte.

Dans le cadre du PEICA, la littératie des personnes est évaluée à l'aide de textes imprimés et numériques. Outre le fait d'être affichés à l'écran, les textes numériques sont dotés d'un éventail de caractéristiques qui n'existent pas en format imprimé, comme des menus, des barres de défilement et des liens hypertextes. Dans les deux formats, les textes peuvent être continus (p. ex., phrases qui contiennent des descriptions ou des instructions); non continus (p. ex., mots contenus dans des formulaires ou organisés autour de représentations graphiques, comme des diagrammes et des cartes); mixtes (p. ex., un article de presse qui combine les deux); ou de types multiples (p. ex., un billet affiché sur un blogue, qui contient un texte initial, suivi d'une série de commentaires).

8. Qu'est-ce que la numératie?

La numératie est plus que la simple capacité de compter ou d'effectuer des opérations mathématiques de base. Dans le cadre du PEICA, la numératie est définie comme « la capacité de comprendre, d'utiliser, d'interpréter et de communiquer l'information et les idées mathématiques afin de s'approprier et de gérer les exigences mathématiques dans un éventail de situations de la vie adulte ». Cette définition souligne l'importance de la numératie pour un large éventail de compétences et de connaissances utilisées dans la vie quotidienne, allant au-delà des quantités et des nombres pour inclure des éléments comme les dimensions, les formes, les régularités et les relations. Elle reconnaît que la gestion d'une situation ou la résolution d'un problème dans un contexte réel – comme la compréhension d'achats et de reçus, la lecture de cartes, le fait de cuisiner ou d'effectuer des réparations à domicile – exige plus que la seule compréhension d'opérations mathématiques de base. La démarche exige également de pouvoir calculer et interpréter des éléments tels que des proportions, des mesures et des statistiques.

9. Qu'est-ce que la résolution de problèmes dans des environnements technologiques (RP-ET)?

Dans le cadre du PEICA, la RP-ET est définie comme la capacité d'« utiliser la technologie numérique, les outils de communication et les réseaux afin d'obtenir et d'évaluer de l'information, de communiquer avec autrui et d'accomplir des tâches pratiques ». Elle représente le croisement entre ce qui est parfois décrit comme les compétences « en informatique » (c'est-à-dire, la capacité d'utiliser des outils et des applications informatiques) et les compétences cognitives nécessaires pour résoudre des problèmes.
La RP-ET englobe les types précis de problèmes que gèrent les gens lorsqu'ils utilisent les technologies de l'information et des communications. Des connaissances de base concernant l'utilisation de périphériques d'entrée (p. ex., clavier et souris, contenus d'écran), d'outils de gestion de fichiers, d'applications (p. ex., traitement de texte, courriel) et d'interfaces graphiques sont essentielles pour accomplir les tâches de l'évaluation. L'objectif n'est pas de tester l'utilisation des outils et des applications informatiques de façon isolée, mais plutôt d'évaluer la capacité des adultes d'utiliser ces outils pour trouver, traiter, évaluer et analyser efficacement l'information.

10. Que signifient les différents niveaux de compétence?

Les répondantes et répondants sont classés par niveau de compétence pour la littératie, la numératie et la RP-ET. Ces niveaux de compétence correspondent au niveau de difficulté des tâches qu'ils sont capables d'accomplir.

Si une répondante ou un répondant affiche un score associé à un niveau de compétence particulier, cela ne veut pas dire qu'elle ou il ne peut pas accomplir les tâches correspondant aux niveaux supérieurs. Cela veut seulement dire que, même si elle ou il accomplit avec succès certaines tâches à un niveau supérieur, la probabilité de le faire de façon constante est faible.

Pour consulter la description des niveaux de compétence en littératie, veuillez cliquer ici.
Pour consulter la description des niveaux de compétence en numératie, veuillez cliquer ici.
Pour consulter la description des niveaux de compétence en RP-ET, veuillez cliquer ici.

11. Quels sont les obstacles/limites lorsque l'on compare les résultats du PEICA aux résultats d'enquêtes précédentes?

Le PEICA se distingue des enquêtes antérieures de plusieurs façons importantes. La plus importante est son utilisation de la technologie de l'information : le PEICA inclut un domaine – la RP-ET – qui n'a pas été mesuré dans les enquêtes précédentes; et le PEICA a été largement administré à l'aide d'ordinateurs, alors que d'autres enquêtes ont été entièrement remplies sur papier.

En outre, le PEICA adopte une approche différente de la littératie. Reconnaissant l'énorme augmentation de l'utilisation de la technologie numérique au cours de ces 10 dernières années, le PEICA inclut des textes de types multiples : textes suivis, textes schématiques, textes numériques et textes au format mixte. La démarche est différente de celle des enquêtes antérieures, qui faisaient seulement appel à des textes imprimés en format suivi et schématique. Le PEICA se sert de cette approche différente dans la façon dont il présente les résultats : il présente la littératie sur une seule échelle, alors que les enquêtes antérieures la présentaient sur deux échelles distinctes (compréhension de textes suivis et capacité de lecture de textes schématiques).

Enfin, le PEICA évalue les compétences avec un niveau de détail plus affiné que celui des enquêtes précédentes. De nouveaux éléments introduits dans le PEICA ont donné lieu à la création de la catégorie « Inférieur au niveau 1 »; à une évaluation plus détaillée de l'aptitude à la lecture des personnes aux faibles niveaux de littératie; ainsi qu'à une plus abondante source de données pour construire l'échelle de numératie.

En raison de toutes ces différences, il convient de faire preuve de prudence lorsque l'on compare le PEICA à des enquêtes antérieures. Par exemple, comme une seule échelle de littératie était utilisée dans le cadre du PEICA, les résultats de la précédente enquête de l'OCDE [l'Enquête internationale sur l'alphabétisation et les compétences des adultes (EIACA), menée en 2003] avaient dû faire l'objet d'un rééchelonnage avant de pouvoir comparer les deux enquêtes. Sans ce rééchelonnage, les résultats de l'EIACA ne peuvent pas être comparés à ceux du PEICA, puisque les échelles utilisées dans les deux enquêtes ne sont pas les mêmes.

12. Quels sont les obstacles/limites lorsque l'on compare les résultats du Canada à ceux d'autres pays?

L'enquête du PEICA a été normalisée pour s'assurer que son contenu et sa mise en œuvre étaient les mêmes dans tous les pays participants. Même si cette normalisation permet de comparer les résultats, ils peuvent seulement être pleinement compris en gardant le contexte à l'esprit.

Dans le cadre du PEICA, il n'y a pas deux pays qui sont identiques. De la structure par âge, au niveau de scolarité, en passant par les niveaux d'immigration et les antécédents culturels, les populations qui ont été mesurées présentent toutes des caractéristiques très différentes. Étant donné que ces caractéristiques peuvent avoir une incidence majeure sur les niveaux de compétence, le fait d'établir des comparaisons directes entre deux pays en examinant simplement leurs résultats moyens est problématique.

Heureusement, le PEICA fournit bien plus que des résultats moyens relatifs aux compétences pour des populations entières. Il fournit également des résultats pour différentes catégories au sein de ces populations, comme les cohortes d'âge, le niveau de scolarité et la situation d'activité. Cela permet d'établir de bien meilleures comparaisons entre les populations nationales, puisqu'il neutralise les différences sociodémographiques entre celles-ci.

En bref, le PEICA nous permet de faire des comparaisons entre les pays – mais il est essentiel de comprendre ce qui est précisément comparé.

13. Quels sont les obstacles/limites lorsque l'on compare les résultats entre les provinces et les territoires?

L'enquête du PEICA a été normalisée pour s'assurer que son contenu et sa mise en œuvre étaient les mêmes dans toutes les instances. Même si cette normalisation permet de comparer les résultats, ils peuvent seulement être pleinement compris en gardant le contexte à l'esprit.

Au Canada, il n'y a pas deux provinces ou territoires qui sont identiques. De la structure par âge, au niveau de scolarité, en passant par les niveaux d'immigration et les antécédents culturels, les populations qui ont été mesurées présentent toutes des caractéristiques très différentes. En outre, le Canada a un profil linguistique très complexe : le pays a non seulement deux langues officielles, mais il est aussi composé d'importantes proportions de la population qui n'ont ni le français, ni l'anglais comme langue maternelle. Étant donné que toutes ces caractéristiques peuvent avoir une incidence majeure sur les niveaux de compétence, le fait d'établir des comparaisons directes entre deux instances en examinant simplement leurs résultats moyens est problématique.

Heureusement, le PEICA fournit bien plus que des résultats moyens relatifs aux compétences pour des populations entières. Il fournit également des résultats pour différentes catégories au sein de ces populations, comme les cohortes d'âge, le niveau de scolarité et la situation d'activité. Cela permet d'établir de bien meilleures comparaisons entre les populations, puisqu'il neutralise les différences sociodémographiques entre celles-ci.

En bref, le PEICA nous permet de faire des comparaisons à l'échelle de tout le Canada – mais il est essentiel de comprendre ce qui est précisément comparé.